Après chaque élection municipale, on entend la même chanson : comment interpréter les résultats en appliquant des critères politiques nationaux à un scrutin essentiellement local ? Cette contorsion est d’autant plus absurde cette fois-ci que l’on oublie que 30 000 communes avaient déjà choisi leur maire au mois de mars. La politisation relative des élections du 28 juin ne s’applique donc qu’aux grandes villes, où les habitants sont souvent moins enracinés et plus partisans que dans les communes moyennes et petites. Si on analysait les résultats pour l’ensemble de notre pays, on verrait mieux les constantes : une prime à la modération et à la bonne gestion. S’interroger sur la percée des écologistes - qui, en fait, ont remplacé les socialistes et sont la nouvelle gauche...
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Guy SORMAN le 30 juin 2020 - n°2139 de La Lettre du Maire